Global Journal of Human-Social Science, A: Arts and Humanities, Volume 23 Issue 1

ainsi qu’à des traumatismes résultant d’actes de violence et d’accidents de la circulation. Une proportion importante de la charge de morbidité attribuable à la consommation nocive d’alcool provient des traumatismes intentionnels ou non intentionnels, y compris dans le cadre d’accidents de la circulation routière, de la violence ou des suicides. Les blessures mortelles attribuables à la consommation d’alcool touchent généralement des groupes d’âge relativement plus jeunes. Dernièrement, des relations de cause à effet ont été mises en évidence entre la consommation d’alcool et l’incidence de maladies infectieuses telles que la tuberculose ainsi que dans l’évolution du VIH/sida. La consommation d’alcool chez la femme enceinte peut entraîner le syndrome d’alcoolisme fœtal ou des complications liées à la prématurité. Par ailleurs, chez les adolescents l’alcool a des inconvénients calamiteux et exerce une influence sur sa santé physique que mentale. En République Démocratique du Congo, la question de l’alcool chez les adolescents n’est pas encore au centre de débats scientifique que politique pourtant, pire est de constater que les adolescents se lancent également dans la prise de l’alcool. C’est dans cette optique que nous allons, à travers ce travail, tenter de déterminer l’âge auquel les adolescents ont consommé l’alcool pour la première fois et qu’en sont les causes et conséquences. C'est dans ce cadre que nous avons jetés notre regard sur les adolescents de la ville province de Kinshasa, pour recueillir leur avis sur l’âge du début de la consommation de l’alcool et les facteurs qui y entrent en jeu. Cependant, cette étude permettra aux acteurs éducatifs, sociaux et politiques, de saisir les méfaits de la consommation de l’alcool par les adolescents afin d’en prendre les dispositions adéquates. L’étude tente d’apporter également sa contribution pour prévenir si pas éliminer la consommation de l’alcool par les adolescents de la ville province de Kinshasa. I. R evue de la L ittérature a) Age moyenne du début de la consommation de l’alcool L’âge moyen de la première consommation est de 13,3 ans pour les garçons et 13,5 ans pour les filles en 200 66. Selon les derniers résultats de l’enquête Ireb, il y aurait un abaissement de l’âge moyen de la première consommation en 2001. L'âge de la première ivresse e st de 19 ans en moyenne (18,4 pour les hommes et 20,1 pour les femmes) en 201 08. Ces résultats sont comparables à ceux de 2005. Pour les trois quart des pays de l’enquête ESPAD 2011 (jeunes de 15-16 ans dans 36 pays européens) (Hibell et al., 2012), moins de la moitié des étudiants ont déclaré avoir déjà consommé un verre d’alcool à l’âge de 13 ans ou plus jeune, le plus souvent de la bière (44 %), suivi par le vin (38 %). Le pays où il y a une plus grande proportion d’étudiants ayant déjà bu de l’alcool à l’âge de 13 ans ou moins est la Lettonie (79 %), suivi par l’Estonie (76 %). À l’inverse, c’est dans les pays nordiques que ce chiffre est plus faible, par exemple en Islande ( 20 %) et en Norvège ( 29 %). Pour les jeunes français de 11, 13 et 15 ans en 2010 (enquête HBSC 2012 )9, le champagne e st consommé par 35,2 % des élèves de sixième et 45,2 % des élèves de cinquième. Les autres alcools apparaissent nettement moins consommés par les plus jeunes. C’est à partir de la quatrième que la consommation de bière, d’alcools forts ou de prémix augmente fortement. Ainsi le champagne et le cidre restent les deux types de boissons le plus consommées tout au long du collège. Les jeunes européens de 15-16 ans d’après ESPAD 2011 (jeunes de 15-16 ans dans 36 pays européens) (Hibell et al., 2012), montrent une nette préférence pour l a bière, suivi par le vin e t les spiritueux. Durant l’adolescence, bière et spiritueux augmentent progressivement chez les garçons pour devenir à l’âge de 18 ans les boissons les plus consommées. Chez les filles, seule la consommation de spiritueux augmente pour devenir à 18 ans, la première boisson consommée. Le vin est la troisième boisson la plus consommée à 18 an s10. En France, le champagne est la boisson occasionnelle par excellence. La plupart des adolescents boivent pour des raisons sociales (motifs positifs externes - boire pour obtenir des faveurs sociales) ou pour des raisons de mise en valeur (motifs positifs internes - boire pour augmenter le bien-être ou l’humeur) dans le sens festif du terme (jouir pleinement de la situation) (Kuntsche et al., 2005). D’après le Baromètre santé 2005 (Les Baromètres santé de l'Inpes (Institut National de Prévention et d'Éducation pour la santé) sont des enquêtes faites tous les 5 ans sur une population générale française ; celle de 2005 porte sur un échantillon de 30 000 personnes de 12 à 75 ans), les jeunes français de 20-25 ans boivent le plus souvent le samedi où le nombre moyen de verres d’alcool consommés est de 4,5 verres. Une étude américaine qui analyse la dernière occasion de boire montre que la majorité des 12-20 ans (53 %) ont bu au domicile d’un ami et que 30 % d’entre eux ont bu chez eu x13, confirmant ainsi qu’il existe deux environnements majeurs de consommation pour les adolescents : la famille et les amis. Reste que, selon l’enquête ESPAD 2007 (jeunes de 15-16 ans dans 36 pays européens), d’importantes différences existent entre les pays. Ainsi, les Français sont moins enclins à boire dans les bars, pubs ou discothèques (8 %) que les Autrichiens (36 %), Tchèques (35 %), Italiens (36 %), Portugais (31 %) ou Grecs (26 %). Ils sont aussi moins enclins (9 %) à boire dans la rue (parc ou plage) que les Russes (33 %), © 2023 Global Journals Volume XXIII Issue I Version I 12 Global Journal of Human Social Science - Year 2023 ( ) A Consumption of Alcoholic Beverages among Adolescents in Kinshasa: Diagnosis and Therapy

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