Global Journal of Human-Social Science, A: Arts and Humanities, Volume 23 Issue 1
agressions et violence, ou autres problèmes sociaux. D’autres problèmes de santé des parents, tels que la dépression, coexistent fré- quemment et constituent un risque supplémentaire pour le développement des enfants. Une étude de cohorte allemande a montré que les enfants de parents gros consommateurs d’alcool ont eux aussi une plus grande expé- rience de l’alcool. Même les enfants abstinents de parents consommateurs d’alcool pensent qu’ils consommeront eux aussi de l’alcool plus tard (Freitag, 1995). Il a été démontré qu’un risque plus important de consommation notable d’alcool par les enfants existe selon certaines caractéristiques de la composition familiale. Par exemple, les enfants de familles monoparentales, particulièrement lorsque les parents sont divorcés, boivent plus et plus souvent que ceux issus de familles « normales ». Le nombre d’enfants dans la famille et leur comportement vis-à-vis de l’alcool jouent également un rôle. Lorsque les aînés boivent fréquemment de l’alcool, les probabilités de consommation par les plus jeunes augmentent (Dielmann et al., 1993). La consommation d’alcool des enfants est influencée par de nombreux aspects de la vie familiale, en particulier la relation avec les parents (Duncan et al., 1995; Foxcroft & Lowe, 1995). Une éducation excessivement laxiste augmente les probabilités d’abus d’alcool chez les enfants. Les adolescents qui se droguent ont un problème de communication intrafamiliale négative, marquée par les critiques et les reproches. Ces adolescents considèrent souvent leurs pères comme hostiles et méprisants (Hawkins et al., 1992). Par contre, lorsque les relations entre les adolescents et leurs parents sont bonnes et marquées par la confiance et le respect mutuel, et lorsque des échanges animés sur leurs différents points de vue existent, la consommation d’alcool par les adolescents est inférieure à celle observée dans les familles où ces relations sont négatives ou perturbées. Lorsque les conflits de la communication familiale sont traités de manière constructive, les enfants en tirent des compétences sociales et de gestion des conflits qu’ils peuvent ensuite utiliser pour résoudre leurs propres problèmes. Ces compétences leur sont très utiles pour résister à la pression de groupe et ne pas recourir à des solutions destructrices pour résoudre leurs problèmes ; il s’agit donc d’un facteur important pour éviter l’abus d’alcool. Elles permettent également aux parents d’avoir une influence sur la compo- sition du cercle d’amis de leurs enfants, et donc une influence indirecte sur les rapports de leurs enfants avec les substances toxicomanogènes. École Bien que la consommation d’alcool, contrairement à celle du tabac, ne se fasse pas pendant le temps scolaire, les variables liées à l’école ont une influence sensible. La fréquence et l’intensité de la consommation d’alcool sont indépendantes de l’intelligence ou des aptitudes scolaires des adolescents. Cependant, plusieurs études montrent une relation évidente entre la consommation d’alcool et les mauvais résultats scolaires (Hawkins et al., 1992). Une étude allemande réalisée par Nordlohne (1992) montre que de mauvais résultats scolaires peuvent laisser présager une consommation d’alcool et de tabac chez les adolescents. Dans ce contexte, l’alcool sert en premier lieu à compenser le stress lié aux mauvais résultats. Les espoirs déçus des parents et les conflits familiaux qui en résultent jouent également un rôle important ici. Des études montrent clairement qu’il existe une relation entre les résultats scolaires et la consommation d’alcool, cette dernière pouvant être à la fois le résultat et la cause de l’échec scolaire. Les problèmes scolaires, les attitudes négatives vis-à-vis de l’école et le comportement difficile sont souvent des déclencheurs et des conséquences d’un abus d’alcool. Cela souligne la fonction compensatoire attribuée à l’alcool. En tant qu’institution, l’école a une énorme influence sur le comportement des enfants scolarisés : en dehors de la famille et des groupes d’amis, il s’agit du lieu dans lequel ils passent la plus grande partie de leur temps. L’école est le lieu de socialisation le plus important. En conséquence, la façon dont l’atmosphère sociale et esthétique d’une école est perçue permet de prévoir la consommation d’alcool chez les enfants d’âge scolaire. Dans ce but, l’étude HBSC met en avant différentes variables scolaires qui peuvent servir à décrire la perception de l’école en tant qu’institution, les résultats scolaires des enfants et les niveaux de stress qui sont liés à ces résultats. Le tableau 2 montre comment ces variables sont associées à la fréquence des expériences antérieures d’ivresse. La relation générale avec l’école, telle qu’elle est exprimée dans les variables « aime l’école » et « l’école est ennuyeuse », varie pour les deux sexes et dans tous les groupes d’âge selon la fréquence des précédentes expériences d’ivresse. L’association est en général plus forte chez les garçons. Un abus fréquent d’alcool est manifestement associé à un dégoût pour l’école. L’existence d’un lien entre les résultats scolaires et la fréquence d’abus d’alcool se vérifie surtout dans les groupes d’âge les plus élevés. Il est intéressant de noter qu’il n’y a pas d’effet de sexe ici. Il est apparu que, plus les élèves sont âgés, plus leurs mauvais résultats scolaires sont compensées par un abus d’alcool. La pression imposée par le travail scolaire n’est que faiblement, et de manière ambiguë, associée à l’abus d’alcool. Camarades et sous-cultures Tous les facteurs prédictifs de la consommation et de l’abus d’alcool chez les adolescents qui ont été © 2023 Global Journals Volume XXIII Issue I Version I 16 Global Journal of Human Social Science - Year 2023 ( ) A Consumption of Alcoholic Beverages among Adolescents in Kinshasa: Diagnosis and Therapy
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