Global Journal of Human-Social Science, A: Arts and Humanities, Volume 23 Issue 1
mieux protéger les jeunes, la loi HPST du 21 juillet 2009 interdit la vente et l’offre d’alcool à tous les mineurs quelque soit le lieu et le type de boissons. En cas de doute sur l’âge de l’acheteur, le vendeur est en droit de refuser la vente pour motif légitime (article L. 122-1 du code de la consommation). Le client devra alors prouver qu’il est majeur. Enfin, pour réduire les consommations excessives et leurs méfaits, cette loi met aussi fin aux open- bars, et encadre les « happy hours » en obligeant les établissements à proposer systématiquement des boissons sans alcool aux mêmes conditions tarifaires. Actions visant à limiter la promotion de l’alcool La publicité pour l’alcool contribue largement à banaliser et à inciter les consommations, notamment en véhiculant une image favorable des boissons alcoolisées. Le jeune public, particulièrement réceptif à ces messages promotionnels, constitue souvent la première cible des publicitaires. Il a d’ailleurs été démontré que les campagnes promotionnelles et autres outils marketing, impactent l’initiation des consommations, et entrainent une augmentation de l’usage chez les jeunes qui boivent déjà. Au vu de ces données, il parait donc particulièrement important d’encadrer ces pratiques. En France l’article L.3323-2 du code de la santé publique encadre strictement ces pratiques quant aux supports autorisés. La publicité est ainsi tolérée : dans la presse écrite, à l’exception de celle destinée à la jeunesse, à la radio dans certaines tranches horaires (le mercredi entre minuit et 7 heures, et les autres jours entre minuit et 17 heures), sous forme d’affiches et d’enseignes, sous forme d’envoi de messages, de catalogues et de brochures à visée commerciale, sous forme d’inscription sur les véhicules de livraison de boissons, en faveur et à l’intérieur des fêtes et foires traditionnelles consacrées à des boissons alcooliques locales, en faveur des musées, des universités, des confréries ou des stages d'initiation œnologique, ou encore en faveur des présentations et des dégustations, -sous forme d’objets strictement réservés à la consommation de boissons, sur internet à l’exclusion des sites destinés à la jeunesse et des sites édités par des associations, des sociétés ou des fédérations sportives, et "sous réserve que la propagande ou la publicité ne soit ni intrusive, ni interstitielle." Cette dernière phrase exclut les spams, ainsi que les banderoles ou bannières de type « pop-up » qui surgissent à l’écran sans demande particulière de l’utilisateur. Enfin, cet article interdit aussi toutes opérations de parrainage (par exemple lors de manifestations sportives ou d’événements festifs: concerts, soirées étudiantes, etc.). Le contenu du message publicitaire doit rester le plus objectif possible. Certaines informations sur le mode de consommation, la couleur, le goût ou encore l’arôme de la boisson peuvent aussi apparaitre au sein des publicités. Toute mise en scène pouvant inciter à l’usage, en associant par exemple l’alcool à la réussite sociale, sexuelle ou encore professionnelle, est par contre interdite par la loi. Enfin, toute publicité doit être accompagnée du message préventif suivant: « l’abus d’alcool est dangereux pour la santé ». Actions de prévention axées sur les individus Il s’agit des actions de prévention s’adressant aux adolescents et aux personnes qui les entourent. Elles ont pour objectif de réduire la demande en termes d’alcool. Elles peuvent se présenter sous différentes formes: campagnes d’informations médiatiques, interventions en milieu scolaire, flyers, sites internet, etc. a. Informer et développer les compétences psychosociales des adolescents La prévention la plus efficace auprès des jeunes consiste à les informer sur le produit, tout en développant leurs compétences psychosociales (48). Selon l’OMS «les compétences psychosociales sont la capacité d’une personne à répondre avec efficacité aux exigences et aux épreuves de la vie quotidienne. C’est l’aptitude d’une personne à maintenir un état de bien- être mental, en adoptant un comportement approprié et positif à l’occasion des relations entretenues avec les autres, sa propre culture et son environnement.» (OMS, 1993) (79). Le développement de ces compétences passe par des interventions interactives (exercices pratiques, jeux de rôle, etc.) apprenant aux adolescents à résoudre des problèmes, à prendre des décisions, à avoir une pensée critique, à gérer leur stress et leurs émotions, à communiquer, à renforcer l’estime d’eux- mêmes, à améliorer la qualité de leurs relations avec les autres, ou encore à augmenter leur capacité à demander de l’aide. Toutes ces facultés vont permettre à l’adolescent de se sentir bien et d’adopter à chaque situation un comportement adapté, leur permettant de faire face efficacement aux différentes pressions et problèmes de la vie. Elles permettent ainsi de prévenir les alcoolisations et les mésusages d’alcool, en donnant aux jeunes les outils nécessaires pour refuser l’offre de boissons alcoolisées, notamment lorsque la situation ne s’y prête pas ou plus. b. Sensibiliser, informer et accompagner les parents Les parents ont un rôle très important à jouer dans le rapport que va entretenir l’adolescent avec l’alcool. En effet, la qualité des relations qu’ils établissent avec leur enfant, le climat intrafamilial, ou encore le contrôle qu’ils exercent sur leur progéniture, sont autant de facteurs qui vont influencer les consommations adolescentes. Par exemple, communiquer avec son enfant, prendre au moins un repas par jour en famille, exercer des activités communes, ou encore superviser ses activités extrascolaires sont ainsi reconnus comme étant des éléments protecteurs. On comprend donc l’importance © 2023 Global Journals Volume XXIII Issue I Version I 20 Global Journal of Human Social Science - Year 2023 ( ) A Consumption of Alcoholic Beverages among Adolescents in Kinshasa: Diagnosis and Therapy
RkJQdWJsaXNoZXIy NTg4NDg=