Global Journal of Human Social Science, D: History, Archaeology and Anthroplogy, Volume 23 Issue 2
5. « Nos armées comptent beaucoup plus de prolétaires et il est permis de croire que, sur 3000 hommes qui reviennent d’Afrique chaque année, les soldats prolétaires préféraient pour la plus part rester avec la perspective d’acquérir une petite propriété, que de retourner en France pour n’y rien posséder. On verrait ainsi la colonie s’augmenter, tous les ans, d’un certain nombre de colons militaires, auxquels on n’aurait à donner que la terre (environ 6 arpents par homme), quelques instruments pour la travailler, et six mois de vivres… ». Général Paul Azan, in les grands soldats de l’Algérie, cahiers du Centenaire de l’Algérie. Système philosophique et sociopolitique du socialiste Charles Fourier qui préconisait la vie en phalanstère, un projet d’habitat communautaire selon la théorie fouriériste de la société harmonique. Le phalanstère est une sorte d’exploitation agricole avec des bâtisses pour le logement et l’amusement. Le système phalanstère a fait l’objet de nombreuses tentatives d’application, en France et ailleurs. Dans la journal Le Phalanstère , (1832- 1834), Charles Fourier répondit à Victor Hugo s ur son « Étude sur Mirabeau » en ces termes forts révélateurs des sentiments réels du père du romantisme français vis-à-vis du fait colonial en Algérie: « Je n'adhère nullement aux flatteries que vous adressez à la France, car elle porte partout le vandalisme, témoin sa conduite à Alger, qu'elle a barbarisé, couvert de vendées et de ravages ». 7. Une propriété de 1000 ha du «Haouch Hassan Pacha», au confluent des oueds Kerma et El Harrach, in Henri Garrot, Histoire générale de l’Algérie, Imprimerie Crescenzo, 1910. 8. Pour contenir le mécontentement des classes populaires de Paris, devant une grave crise économique et sociale, sous la IIème République, l’Etat créa un peu partout, des ateliers nationaux destinés à employer les ouvriers et artisans en chômage, en finançant leur travail, en les payant et les soignant. L’originalité de ces ateliers réside dans leur organisation militaire, en escouades, brigades et compagnies ; ils furent ensuite dissous, considérés dangereux et couteux, d’où l’idée de les transférer en Algérie. 9. Point de vue donné sur la « vraie raison » de sa disgrâce, à la séance de la Chambre des députés du 22 avril 1837, par François Guizot, membre de l’Académie française et Ministre de l’instruction publique :" Le maréchal Clauzel a été rappelé non parce qu'il a été malheureux, mais parce qu'il était en Afrique le représentant du système d'occupation universelle et guerroyante; occupation militairement organisée sur tous les points importants de la Régence . 10. Ce théâtre fut établi, d’abord, au Palais des Deys, à la Djenina puis transféré, une première fois, à l’impasse de la rue de la Marine et une deuxième fois à la rue des Consuls, dans une salle plus spacieuse et enfin à la rue de l’Etat-major, dans un espace architectural mauresque, à côté de ce qui devint la Bibliothèque d’Alger. 11. Nous allons bientôt posséder une Bibliothèque publique. M. le Ministre des travaux publics, d’accord avec M. le ministre de la guerre s’est empressé de déférer à la demande de M. l’Intendant civil M. Genty Debussy par l’envoi des livres nécessaires à la fondation de cet établissement. in1832, 41 du Moniteur algérien, p3. 12. Le général Clauzel n’était plus à Alger, mais continuait, depuis Paris, en tant que député, à défendre l’option coloniste, s’opposant énergiquement à ses adversaires, jusqu’à faire céder le gouvernement, qui le nomma gouverneur général des possessions françaises dans le nord de l’Afrique. 13. Lettre du 7 décembre 1833, de M. Genty Debussy à la demande appuyée du maréchal Clauzel. 14. Le Moniteur algérien est un journal bilingue, français e t arabe, crée, en 1832, par l’Intendant civil de l'Algérie, le baron Pichon. C’était l’organe officiel de l'administration française, un hebdomadaire, qui supplanta le journal « l’Estaffette d’Alger », premier journal imprimé, parut le 25 juin 1830, jour du débarquement français de Sidi Ferruch. Le siège de ce journal se trouvait, d’abord à la Djenina, dans l a Basse-Casbah, au sein de l'Imprimerie d u Gouvernement Général, puis à la rue de la Charte et enfin à la rue des Lotophages, dans le quartier de la Marine. 15. Moniteur algérien numéros d’octobre et novembre 1835. Volume XXIII Issue II Version I 80 Global Journal of Human Social Science - Year 2023 © 2023 Global Journals The Museums of Algeria in the French Historiographical Field 6. 16. Dans la page de garde du Livret explicatif des collections diverses des deux établissements, il est porté les indications suivantes : Fondation de la Bibliothèque: M. le maréchal Comte Clauzel.; Premier Donateur: M. Pillaut-Debit, ancien avoué de Paris; Fondateur du Musée: M. Bresson, intendant civil; Premier Donateur: M. de Saint-John, consul général d’Angleterre. 17. « Djenina » (petit jardin), lieu de résidence au Deylicat turc, " Dar et Sultan et Khédima " regroupait des maisons de style mauresque, entre la « Place du Gouvernement » jusqu’au « Square Bab-Azoun » . Elle a été complètement vandalisée et désarticulée par l’armée française et ses objets mobiliers et immobiliers par destination (fontaines, colonnades, fontaines, faïences, marbres, dômes ajourés) ont été dilapidés. Elle fut également touchée par un vaste incendie [au moment de la construction de l’Opéra], en 1845, qui la fit disparaître totalement. ( )D
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