Global Journal of Human Social Science, D: History, Archaeology and Anthroplogy, Volume 23 Issue 2

18. La commission d’exploitation scientifique est une idée du général Soult, suggérée, en novembre 1832, à l’Académie des belles lettres : « L’occupation de la Régence d’Alger par les troupes françaises…ne doit pas rester sans résultat pour la science et de son côté la science elle- même peut concourir à cette œuvre de civilisation qui commence en Afrique sous la protection de nos armes ». 19. Moniteur algérien numéros d’octobre et de novembre 1835. 20. Le Muséum central des arts (dans l’ancien palais du Louvre) et le Muséum d’histoire naturelle, en 1792, le Muséum des Arts, en 1793, le Muséum des arts et métiers en 1794, le Muséum des monuments français, en 1795). 21. C’est François 1er, et après lui Louis XIV « Roi soleil », qui inaugurèrent la culture de la présentation publique des arts et du savoir, présidant à la création de l’esprit muséal. Sur conseil de Colbert, Premier ministre, Louis XIV ouvrit au public la Galerie d’Apollon du palais du Louvre et sept salles attenantes, pour exposer la collection royale, notamment des tableaux à côté de toiles de la galerie Medicis peintes par Rubens. 22. L’expression « Monument historique » est une invention française, subjective et égocentrique, qui tire son contenu et son sens de la révolution française de 1789. Elle a été utilisée pour la première fois, en 1790, lors d’une session de l’Assemblée constituante, par un défenseur de l’héritage archéologique et historique français, du nom d’Aubin-Louis Millin de Grand maison, dans un rapport dénonçant la destruction des symboles de l’ancie n régime (de la M onarchie et de l’Eglise, notamment). Ce rapport était intitulé : « Antiquités Nationales ou recueil de monuments, pour servir à l’Histoire générale et particulière de l’empire François, tels que tombeaux, inscriptions, statues, vitraux, fresques etc. tirés des abbaies, monastères, châteaux et autres lieux devenus domaines nationaux ». 23. C’est dans ce contexte historique spécifique, que l’expression « Monument historique » a été prononcée, non pas pour désigner des monuments dans leur fonction évocatrice et commémorative, ce qui allait à l’encontre de l’esprit et la pratique révolutionnaires de 1789, mais pour suggérer un dispositif juridique de protection des biens de l’ancien régime « les monuments qui symbolisaient les âges de la barbarie », contre la destruction et le vandalisme. 25. La Commission d’exploration scientifique de l’Algérie a été créée en 1839, à l’initiative du maréchal Soult. Elle fut intégrée au Comité des travaux historiques et scientifiques du Ministère de l’Instruction publique et placée sous le patronage de l’Académie des inscriptions et belles-lettres. 26. M. Wagner avait envoyé la « plupart des espèces d’insectes au musée zoologique de Berlin et avait fait don au musée d’Alger , « qui venait d’être érigé, d’une collection d’insectes et de mollusques et j’eus ainsi le plaisir d’avoir participé à la fondation de la première collection zoologique …». 27. « Instructions sommaires pour la conduite d’une colonne » du Général Lapasset (1817-1875), qui avaient repris celles du Général Bugeaud cité par L. Béquet (Maître des requêtes a Conseil d’Etat » et M. Simon, auditeur dans la même institution, Algérie. Gouvernement. Administration. Législation, Paris, 1881, t..II, p.48. 28. Instructions pour la découverte et la protection des objets antiques. Bulletin officiel des actes du Gouvernement. 1844. N° 165 jusqu'au n° 192 bis . Ministère de la Guerre. Algérie, t. 4, Alger, p. 13. Circulaire n° 3 (Alger, le 20 janvier 1844), de M. le Gouverneur Général à MM. les Généraux et Colonels commandant les divisions et subdivisions et à M. le Colonel commandant supérieur du génie sur les précautions à prendre dans les endroits qui peuvent receler des objets d'art. Les travaux de tout genre effectués sur différents points de l'Algérie, et notamment à Cherchell, Constantine et Orléans ville. 29. Circulaire du 26 août 1845 (Alger). Bugeaud, signant sous le titre de Maréchal Duc d'Isly, donna instruction de rassembler des pièces susceptibles de former le Musée algérien à Paris, dans la formulation suivante : « Le Roi a décidé sur proposition de M. le Maréchal Ministre de la Guerre qu'un Musée Algérien serait créé à Paris et placé à côté du Musée Égyptien. Ce rapprochement augmentera l'intérêt par l'analogie qu'il rappellera entre la campagne d'Égypte et les glorieux faits d'armes qui depuis quinze ans illustrent l'armée d'Afrique…Nous sommes appelés à enrichir cette création en ne négligeant aucune des occasions qui se présenteront de réunir ces collections d'armes, de trophées de tout genre, des objets d'art et d'industrie, enfin toutes les curiosités particulières à l'Algérie qui paraîtraient dignes de figurer au Musée Algerien de Paris" ». Dans l’entendement de Bugeaud, l’idée de collection ne se limitait pas aux seules antiquités, elle englobait tout type d’objet de curiosité et d’intérêt. C’est Delamare qui sélectionna les objets d’antiquités à intégrer au Volume XXIII Issue II Version I 81 ( ) Global Journal of Human Social Science - Year 2023 D © 2023 Global Journals The Museums of Algeria in the French Historiographical Field 24. La première expédition militaire de Constantine constitue l’acte fondateur d’une politique de constitution de collections de biens culturels en Algérie. Musée du Louvre, en tant qu’objets d’art ; le reste

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