Global Journal of Human Social Science, E: Economics, Volume 22 Issue 1
discipline. D'autre part, elle ne tient pas compte des choix depratique sportive sous forme de loisirs, de ce fait, la dimension inter temporelle de l'analyse disparaît puisque le choix est opéré sur la base de gain de revenus futurs, dans la mesure où la présence d'un champion célèbre dans une discipline sportive donnée influence fortement les choix individuel ou collectif. Dans une économie de marché l'intervention de l'État, corrige l'allocation de ressources sous forme de subventions aux fédérations ou d'aides directes aux sportifs de haut niveau dans le but d'internaliser les bénéfices externes liés pour certaines à la pratique de certaines disciplines et susceptible d'influencer la fonction d'offre. Cette approche théorique par le capital humain a été également utilisée par Ph. Fouques (1978) dans son étude sur « Le marché du travail sportif ». En s’inspirant de la théorie du capital humain développé par G.S. Becker, l’auteur a étudié les conditions de formation des prix sur le marché du travail sportif déterminées par le capital du sportif, constitué de son corps et de son habileté. Sur ce marché, la rémunération est déterminée par la productivité de l’individu qui doit rationnellement prolonger sa formation jusqu’à ce qu’il atteigne l’équilibre entre le coût de sa formation et le revenu futur escompté. « Les salaires les mieux payés sont ceux qui ont le plus investi dans l’acquisition du capital humain […] et la hiérarchie des salaires traduit ces différences », selon B. Reynaud (1994). En d’autres termes, selon la théorie du capital humain, les salariés les mieux payés sur le marché sont considérés comme étant les plus productifs. Cependant cette approche ne permet pas d’expliquer la variance des salaires par l’investissement en formation des sportifs qui passent par des centres de formation, des stages, etc. Dans le domaine du sport comme ailleurs un certain nombre de sportifs sont parvenus à se hisser parmi les meilleurs avec un minimum de formation. « Le sport est sans doute le milieu dans lequel les différences entre individus sont le plus perceptible et si certaines d’elles peuvent s’expliquer biologiquement ou socialement, d’autres telles que la vision du jeu, l’habileté, le goût du risque, etc., ne peuvent s’expliquer scientifiquement et ni l’expérience, le temps de formation ne pourront l’inculquer » (Sobry, 2003). Des adaptations de cette approche à d’autres études, par exemple la théorie des salaires d’efficience appliquée aux salaires des « vedettes ou super-star » par P. Bouvet (1996), ni celle des salaires d’équité développée auparavant par J.W. Harder (1992) n’ont pu établir une relation directe entre formation du capital humain, productivité et salaire (Blass, 1992). Les études de l’impact économique des infrastructures sportives réalisées à l’aide de modèles économétriques sont rares. Elles sont l’œuvre de Baade (1996), Baade et Dye (1990), Baade et Sanderson (1997) et Baim (1994). Ces études peuvent être présentées en deux catégories : - Impact des infrastructures sportives sur la production testé à l’aide d’un modèle économétrique par Baade et Dye (1990) dans le cas de neuf villes des États-Unis entre 1965 et1983. Les résultats de cette estimation montrent que dans huit des neuf villes, le coefficient associé à la variable muette n’est statistiquement pas différent de zéro, indiquant que la présence d’un stade n’influence pas le revenu des villes étudiées. Dans un seul cas, laprésence d’un stade exerce un impact significatif et positif sur le revenu. Les auteurs ont ensuite estimé ce modèle à l’aide de données de panel. La variable associée aux stades, bien que positive, reste non significative. - Impact des infrastructures sportives sur l’emploi laisse apparaître des résultats similaires à ceux obtenus pour l’impact des infrastructures sportives sur la production. Baade et Sanderson (1997) ont estimé l’impact des infrastructures et des clubs sur l’emploi du secteur des loisirs, des divertissements et du sport dans dix villes pour la période 1958- 1987. L’accroissement du nombre de stades ou d’équipes professionnelles n’a pas d’impact significatif sur la création d’emplois dans les secteurs mentionnés, sauf dans trois villes de l’échantillon, où le nombre de nouveaux emplois reste cependant modeste. Apparemment, l’augmentation du nombre de stades dans une ville n’accroît pas les dépenses directes et indirectes de manière suffisante pour stimuler l’activité économique et favoriser la création d’emplois. Baim (1994) a réalisé une estimation similaire, sans toutefois introduire le nombre de stades, pour ne conserver que deux variables muettes liées au sport: la présence d’une équipe de football ou de base-ball professionnelle. - Impact des infrastructures sportives sur l’emploi laisse apparaître des résultats similaires à ceux obtenus pour l’impact des infrastructures sportives sur la production. Baade et Sanderson (1997) ont estimé l’impact des infrastructures et des clubs sur l’emploi du secteur des loisirs, des divertissements et du sport dans dix villes pour la période 1958- 1987. L’accroissement du nombre de stades ou d’équipes professionnelles n’a pas d’impact significatif sur la création d’emplois dans les secteurs mentionnés, sauf dans trois villes de l’échantillon, où le nombre de nouveaux emplois reste cependant modeste. Apparemment, l’augmentation du nombre de stades dans une ville n’accroît pas les dépenses directes et indirectes de manière suffisante pour stimuler l’activité économique et favoriser la création d’emplois. Baim (1994) a réalisé une estimation similaire, sans © 2022 Global Journals Volume XXII Issue I Version I 35 ( ) Global Journal of Human Social Science - Year 2022 E Public Expenditure on Physical Activities and Sports on Economic Growth in Cameroon
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