Global Journal of Human Social Science, E: Economics, Volume 22 Issue 1
a) Analyse des résultats D’après les résultats des différents tests effectués suivant les modèles estimés, nous pouvons constater que les différentes de variables ne sont pas du même ordre. De ce fait, nous avons utilisé la modélisation ARDL, et le test de cointégration aux bornes avec l’approche de Toda- Yamamoto. Il en ressort clairement que les modèles estimés sont bien définis et expliquent la dynamique du PIB au Cameroun sur la période 1990-2019. Les différents tests de robustesse effectués sur les trois modèles optimaux permettent de vérifier qu’il y’a absence d’autocorrélation des erreurs, d’hétéroscedaticité, normalité des erreurs, et les modèle ont été bien spécifiés. Pour aller plus loin, Le test de cointégration de Pesaran et al. (2001) exige que le modèle ARDL soit estimé au préalable. Les résultats du test de cointégration aux bornes confirment l’existence d’une relation de cointégration entre les séries sous étude (la valeur de F- stat est > à celle de la borne supérieure 5.61), ce qui donne la possibilité d’estimer les effets de long terme sur chacun des modèles estimés. Cela nous a permis de tester la corrélation entre la variable dépendante et les variables explicatives et il ressort que pour les trois modèles estimés, la matrice de corrélation simple entre variables ne renseigne aucun lien entre la variable dépendante (PIB) et les variables explicatives, le degré d’association ne dépassant pas 0.50 sur la première colonne. Cette absence de corrélation, permet de vérifier la causalité entre les variables à partir du test de Toda –Yamamoto. Les résultats du test de causalité montrent que pour : - Le modèle 1 avec les dépenses publiques de sport en général comme variable explicative, une causalité existe entre les dépenses publiques de sport et la population active, entre les dépenses publiques de sport et l’indice de développement humain. Mais pas entre la dépense publique de sport et le PIB, ce qui montre que les dépenses publiques de sport ont un effet indirect sur la croissance économique. Et d’après les coefficients à long et à cours termes, ces dépenses publiques de sport ont un effet sur la croissance économique autant à cours termes qu’à long termes. un accroissement des dépenses publiques de sport de 1% du PIB accélère la croissance de 0.01% à CT et de 0.037 % à LT - Le modèle 2 avec les dépenses publiques de fonctionnement de sport comme variable explicative, aucune causalité n’existe entre les dépenses publiques de fonctionnement de sport et les autres variables. Donc pas entre la dépense publique et le PIB, ce qui montre que les dépenses publiques de fonctionnement de sport n’ont aucun un effet sur la croissance économique. Et d’après les coefficients à long et à cours termes, ces dépenses publiques de fonctionnement de sport n’ont pas d’effets sur la croissance économique autant a cours termesqu’à long termes. - Le modèle 3 avec les dépenses publiques d’investissement de sport comme variable explicative, une causalité existe entre les dépenses publiques d’investissement de sport et la population active, entre les dépenses publiques d’investissement de sport et l’indice de développement humain. Mais pas entre la dépense publique d’investissement de sport et le PIB, ce qui montre que les dépenses publiques d’investissement de sport ont un effet indirect sur la croissance économique. Et d’après les coefficients à long et à cours termes, cette dépense publique d’investissement de sport a un effet sur la croissance économique autant à cours termes qu’à long termes. un accroissement des dépenses publiques d’investissement de sport de 1% du PIB accélère la croissance de 0.03% à CT et de 0.045 % à LT. Aux termes des différentes analyses, nous pouvons valider les résultats suivants : - Les dépenses publiques de fonctionnement de sport n’influence pas la croissance économique au Cameroun. Et ceci à long ou à court termes - La dépense publique d’investissement de sport a un effet sur la croissance économique au Cameroun. Ce résultat est conforme aux travaux de Bassani ni et Scarpetta (2001), Baxter et King (2003), Gupta, Clements, Baldacci et Mulas- Granados (2005), Yu, Fan et Saurkar. (2009), Gemmell, Kneller et Sanz (2015) - Les dépenses publiques de sport ont un effet sur la croissance économique au Cameroun. Ce résultat se conforme à certaines études antérieures consacrées aux dépenses publiques. Nous pouvons citer Gupta (1988), Devarajan, Swaroop et Heng-fu Zou (1996), Afonso et Sousa (2009), Akitoby et al (2006). V. C onclusion Dans ce chapitre, nous avons analysé l’effet de la dépense publique des APS sur la croissance au Cameroun. Nous nous sommes inspirés de la version modifiée des travaux de Romer, Mankiw et Weil (1992) qui ont utilisé dans leurs études une fonction de production de type Cobb-Douglas augmentée du capital humain pour modéliser la relation dépenses publiques et croissance. Ce modèle a été modifié et utilisé par Serge A. Ayekoe (2004). - Cette partie avait pour objectif d’étudier l’effet des dépenses publiques sportives sur la croissance économique au Cameroun sous l’angle de leur efficacité productive. Laméthodologie suivie pour © 2022 Global Journals Volume XXII Issue I Version I 41 ( ) Global Journal of Human Social Science - Year 2022 E Public Expenditure on Physical Activities and Sports on Economic Growth in Cameroon
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