Global Journal of Human Social Science, E: Economics, Volume 22 Issue 1

Volume XXII Issue I Version I 70 ( ) Global Journal of Human Social Science - Year 2022 © 2022 Global Journals E Public Debt and Private Investment in Subsaharan Africa Institutions 0,200*** 0,224*** 0,194** 0,163*** 0,059 (0,058) (0,056) (0,076) (0,061) (0,080) Constant 2,976*** 3,224*** 3,151*** 3,308*** 2,977*** 2,777*** 3,493*** (0,242) (0,280) (0,248) (0,253) (0,382) (0,307) (0,400) Observations 468 468 425 425 468 468 468 R² 0,121 0,156 0,120 0,145 KP-LM (P-value) 0,000 0,000 Hansen (P-value) 0,476 0,423 F-Stat 504,4 464,9 Source: Auteurs Note: les écart-types robustes sont consignés entre-parenthèses. *** p<0,01, ** p<0,05, * p<0,1 Les résultats du tableau 2 illustrent l’effet sur l’investissement privé de l’endettement public, le taux de croissance du PIB, l’ouverture commerciale, le crédit domestique accordé au secteur privé, le taux d’intérêt réel, les infrastructures et la stabilité politique. L’analyse des résultats d’estimation est faite à partir de trois techniques économétriques. Tout d’abord, nous analysons ce que nous obtenons en appliquant les MCO. Nous utilisons ensuite les variables instrumentales avec la technique des DMCO. Nous examinons enfin les résultats de la régression quantile. Les résultats des estimations nous donnent les mêmes enseignements lorsque nous faisons les estimations en MCO, le DMCO et la régression quantile en termes de signes et de significativité des coefficients. Ce résultat rejoint celui de Krugman (1988) et Sachs (1989), également celui d’Avramovic (1964) relatif au modèle du cycle de la dette. En outre, ce résultat corrobore les travaux de Touna et Kamgnia (2002) au Cameroun, King’wara (2014) au Kenya, Mutasa et Mabula (2019) en Tanzanie, Ngoma et al. (2019) en ASS. En nous appesantissant également sur les autres variables de contrôles, nous observons qu’elles ont globalement les signes attendus. Taux de croissance du PIB: Les résultats ci-dessus confirment la prédiction théorique selon laquelle la croissance économique stimule l’investissement privé. En effet, quel que soit la méthode d’estimation employée (MCO, DMCO, quantile), le taux de croissance de PIB a un effet positif et significatif sur l’investissement privé. Cette relation positive peut s’expliquer par le modèle de l’accélérateur flexible qui suppose une relation fixe entre le stock de capital souhaité et le niveau de production réelle (Oshikoya, 1994, Ngoma et al. 2019). Ce résultat est similaire à celui obtenu par Akpalu (2002), Frimpong et Marbuah (2010), Ngoma et al. (2019). Crédit domestique accordé au secteur privé : Conformément à la théorie, le crédit domestique accordé au secteur privé améliore l’investissement privé. En appliquant les MCO et les DMCO, le crédit domestique accordé au secteur privé a un impact positif et significatif sur l’investissement privé lorsqu’on ne prend pas en compte les institutions. Cependant lorsque nous intégrons les institutions dans le modèle, la relation entre les deux concepts devient négative et non significative. En outre, lorsque nous utilisons la régression quantile, la relation entre les deux concepts devient non significative. En théorie, il est suggéré que les changements dans le volume du crédit bancaire au secteur privé ont un impact positif sur l’activité d’investissement dans les pays en développement (Oshikoya, 1994 ; Ndikumana, 2000). Ce résultat corrobore certains travaux empiriques notammant ceux de: Okerie (2013), Aftab et al. (2016), Nyoni et Bonga (2017). Taux d’intérêt: Les résultats ci-dessus montrent que le taux d’intérêt affecte négativement et significativement l’investissement privé en Afrique quelle que soit la technique d’estimation utilisée lorsqu’on tient compte des variables institutionnelles à l’exception de la régression quantile Q75 qui elle est non significative. En effet, conformément à la théorie, la hausse du taux d’intérêt réduit l’investissement privé. Ceci s’explique par le fait que la hausse du taux d’intérêt renchérit les coûts de l’emprunt et donc désincite le secteur privé à investir. Ces arguments sont conformes au q de Tobin et la théorie néoclassique de l’investissement qui soutiennent que les taux d’intérêt affectent négativement l’investissement privé. Touna et Kamgnia (2002), King’wara (2014) et Ngoma et al. (2019) ont également constaté que les taux d’intérêts réels ont un impact négatif sur l’investissement privé. Institutions : Conformément à nos attentes, les institutions améliorent l’investissement du secteur privé. En effet, les résultats ci-dessus montrent que la qualité des institutions améliore l’investissement privé. Cette variable englobe l’état de droit et la qualité de la réglementation. En somme, si l’endettement public et le taux d’intérêt détériorent l’investissement privé, le taux de croissance du PIB, le crédit domestique accordé au secteur privé, la qualité de régulation et l’Etat de droit boostent l’investissement privé en Afrique. Par ailleurs,

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