Global Journal of Human Social Science, E: Economics, Volume 22 Issue 2

Par conséquent, en dépit de l’importance de la gouvernance pour la performance des entreprises, les travaux qui traitent la question menée au contexte des PME reste peu exploré (familiales et /ou non familiales) (Handler, 1989). Or, une minorité ont examiné la relation entre les facteurs de gouvernance et la performance des petites et moyennes entreprises (PME), et représentent en effet, empiriquement la grande majorité des entreprises familiales (Laporta, 1999 ; Faccio et Lasfer, 2000 ; Anderson et Reeb, 2003 ; Corbetta et al., 2004 ; Salloum et al., 2019). Le nombre limité des études sur l’effet des facteurs de gouvernance d’entreprise sur la performance des PME familiales est surprenant, étant donné que ces entreprises sont le pilier du développement économique dans la plupart des pays du monde. Elles occupent un rôle crucial dans le développement et la croissance, en matière de création de la richesse et d’emplois (Kenyon-Rouvinez et Ward, 2004 ; Spanos, 2005 ; Kim, 2015 ; Aku Valtakoski, Lars Witell, 2018). A cet égard, les recherches sur les PME familiales ont soulevé l’intérêt de plusieurs chercheurs de différents horizons, notamment les ressources humaines, l’économie, la sociologie et la gestion (Duncan et Moores, 2014 ; Bentebbaa, 2014 ; Colot et Croquet, 2015; Samara et Berbegal-Mirabent, 2018 ; Glowka et al., 2020 ; Sadqi et Berbou, 2020). Selon Anderson et Reeb (2003), les entreprises familiales sont des entités gérées et contrôlées par des familles fondatrices. Elles sont largement diversifiées et représentent la forme la plus répandue dans la plupart des pays du monde (Salloum et al., 2019). De plus, la relation entre la gouvernance d’entreprise et la performance peut différer entre les grandes entreprises et les PME familiales. Ceci dit que, la structure de l’actionnariat renvoie au fait qu’elles ne bénéficient aucunement d’un système détaillé de gouvernance d’entreprise. Chose que l’on trouve généralement dans les grandes entreprises (Dasilas et Papasyriopoulos, 2015). Pour fin de protéger les intérêts des actionnaires contre les détournements de la direction. Selon Uhlaner et al., (2007) les problèmes d’agence dans les PME familiales sont minimes, étant donné que leur gestion est principalement entre les mains des actionnaires. En effet, traiter la question d’une séparation entre la fonction de contrôle et de propriété sera un atout dans les PME familiales. Les acteurs qui exercent le contrôle de l’organisation détiennent généralement des actions de la firme. De cette manière, en dépit de la place qu’occupe les actionnaires, ils assurent un contrôle sur l’entreprise puisqu’ils détiennent une partie importante du capital. Selon Denis et McConnell (2003), « la structure de propriété (l’identité des actionnaires et les parts détenues par ces derniers) est un élément important de la gouvernance d’entreprise » . Par conséquent, la littérature actuelle exerce une pression sur les entreprises familiales afin d’adopter une structure de gouvernance caractérisée par une séparation rigoureuse des pouvoirs et qui met l’accent sur le contrôle et l’autonomie du conseil d’administration (Dasilas et Papasyriopoulos, 2015). De nombreux chercheurs affirment qu’une telle structure permettrait à ces entreprises d’assurer une gouvernance efficace tout en réduisant les coûts d’agences (Argandona, 2014; Bauman, 2016). A notre sens, la gouvernance des PME familiales mérite toute notre réflexion, en raison de ce qu’elle offre comme potentiel d’étude. D’ailleurs, Depret et Hamdouch (2005), « la question de la gouvernance des petites et moyennes entreprises (PME) ne doit pas être mise de côté ». Ainsi, la rareté des études qui ont examiné la relation entre les facteurs de gouvernance et la performance des PME familiales nous a incités à relancer le débat sur cette problématique. De plus, ce type d’entreprise est le plus dominant sur le marché marocain et pourtant peu étudié (Messaoudi, 2012 ; Bedouk, 2013 ; Bentebbaa, 2014 ; Lkhoyaali, 2015, Tajer et al., 2021). Ce constat nous a permis de formuler notre problématique pour ce travail de recherche ainsi : « Quelle relation entre la structure de propriété et la performance financière des PME familiales ? » Nous rappelons de prime à bord, que l’objectif de ce travail de recherche est celui d’examiner empiriquement l’effet de la structure de propriété sur la performance financière dans un contexte particulier ; celui des PME familiales, en se basant sur un échantillon de 190 PME familiale. Nous contrôlons dans un deuxième temps, les caractéristiques spécifiques de l’entreprise y compris l’âge, la taille, le chiffre d’affaires. Afin de réponde à notre problématique, nous avons structuré notre article en trois parties. Après une introduction du contexte générale et l’objectif de l’étude, la revue de littérature et les hypothèses de recherche seront par la suite exposées, elles traitent en effet la relation entre la structure de propriété et la performance de l’entreprise. Ensuite, nous présentons la méthodologie de recherche adoptée, la méthode de collecte des données, ainsi que la description de l’échantillon de notre étude. En définitive, nous exposons les résultats et les conclusions de ce travail de recherche. I. C adre T héorique L’étude adopte un cadre théorique multithéorique afin d’expliquer l’impact de la structure de propriété sur la performance financière des PME familiales. En effet, la théorie de l’agence (Jensen et Meckling, 1976) et la théorie de l’intendance (Davis et Volume XXII Issue II Version I 2 ( ) Global Journal of Human Social Science - Year 2022 © 2022 Global Journals E Corporate Governance and Financial Performance: The Family SMEs a Special Case

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