Global Journal of Human Social Science, E: Economics, Volume 22 Issue 3

traduisant le facteur commun, un choc pétrolier peut alors agir directement sur les fluctuations des économies et peuvent être transmises à l’échelle mondiale en raison notamment de l’interdépendance des économies. Pour Ross et Russel (1996) ce facteur commun peut ne pas être un choc pétrolier mais plutôt un choc de politique monétaire qui agirait directement sur les fluctuations des économies. Ross et Russel (1996) explique qu’un choix de politique monétaire européenne peut se répercuter à l’échelle mondiale en raison notamment de l’interdépendance des économies. Les auteurs montrent que le changement des politiques monétaires des grandes économies peut influer sur l’économie domestique des pays de petites tailles comme celles de la CEMAC. Il faut donc croire que Canova et De Nicolo (1995) en montrant que la prévision de la croissance du Produit National Brut américain (pays de référence) permet de prévoir les rendements des marchés financiers européens et le PIB de certains pays, viennent confirmer l’argument de Ross et Russel (1996). Les chocs des prix du pétrole restent certes cette source importante des fluctuations économiques comme Duarte et Holden (2003) rappellent que le choc pétrolier des années 70 a entrainé une forte synchronisation internationale au cours de la décennie suivante. Toutefois, Canova et De Nicolo (1995) ainsi que Ross et Russel (1996) invitent à ne pas négliger les autres facteurs communs capitaux, Otto et al. (2001) estiment que toute décision d’épargne ou d’investissement dans une économie influence le prix et le marché financier de l’autre économie. Le rôle des facteurs financiers dans les fluctuations cycliques de l’activité s’est accru. Il existe traditionnellement une synchronisation entre cycle d’activité et cycle de crédit. La très forte progression du crédit lors des phases ascendantes du cycle ainsi que son retournement brutal lors des phases de contraction, peut alimenter et amplifier les fluctuations de l’activité économique (Jordà et al, 2016). iv. Rôle de la stabilité financière dans synchronisation des cycles financier et réel: synthèse empirique Très peu d’études se sont appesanties sur l’analyse de l’impact de la stabilité financière sur la synchronisation des cycles financier et réel. Mais, les preuves empiriques des effets de la stabilité financière sur la synchronisation des cycles sont complexes et non consensuels. La stabilité financière peut stimuler (Oman, 2019), entraver (Richter et al. 2019), ou être sans effet sur la synchronisation des cycles financier et réel (Skare et Porada-Roncho, 2019). L’absence de consensus s’explique par la taille de l’échantillon, l’approche méthodologique, et la composante de la stabilité financière retenue dans les différentes études. Sur le plan empirique, il est difficile d’établir une causalité entre le cycle financier et le cycle réel car les chocs exogènes au système financier déstabilisent le système financier lui-même. Oman (2019), sur une étude portant sur la zone euro, entre 1980-2018, par le biais d’un modèle dynamique SVAR, trouve que la stabilité du système financier permet de faciliter la coordination entre les différents cycles des deux principaux secteurs (financier et réel). En conséquence, la stabilité qui permet de contenir les effets des facteurs internes et externes doit tenir compte de l'état spécifique dans lequel le système financier évolue. Cette stabilité va donc devenir un filet de sécurité à même d’encadrer les effets de débordements des cycles des différentes sphères. Le degré de synchronisation des cycles illustrés a pu être caractérisé à travers l’utilisation des distances entre les cycles sur l’ensemble de l’échantillon et sur les deux sous-échantillons. L’un des principaux résultats est Volume XXII Issue III Version I 40 ( ) Global Journal of Human Social Science - Year 2022 © 2022 Global Journals E Role of Financial Stability in Synchronising Real and Financial Cycle in CEMAC iii. Les facteurs financiers et la Synchronisation des cycles économiques Ross et Russel (1996) en évoquant la capacité d’un choc de politique monétaire à affecter la synchronisation des cycles économique a permis de constater que les facteurs peuvent eux aussi faciliter la synchronisation des cycles. S’agissant de ces facteurs financiers, Otto et al. (2001) proposent une synthèse des travaux où ils montrent que les liens dans les marchés financiers s’avèrent être les mécanismes de synchronisation les plus répandus dans la littérature appliquée des cycles réel et financier. Les auteurs notent que la politique monétaire commune et les comportements des cycles économiques sont une indication d’une structure économique commune. De même, Frankle et Rose (1998) montrent qu’une forte corrélation d’output entre les économies européennes est la conséquence de la politique économique commune. Ainsi, un autre facteur qui explique les corrélations entre les cycles économiques est l’intégration des marchés financiers domestiques et des Marchés financiers étrangers qui sont les facteurs financiers Otto et al. (2001) notent que la transmission des chocs financiers s’effectue à travers les dettes et les marchés des actions. Ceci est davantage observé dans le cas d’une ouverture du compte capital. Dans le cas où ce compte n’est pas ouvert, ce canal reste à priori non optimal. Sous l’hypothèse de la mobilité des La stabilité du système financier permet de mieux stimuler la synchronisation des cycles financier et réel au niveau de la zone euro. Dans une autre étude sur la zone euro, Scheubel et al. (2019) évaluent le degré de la synchronisation de cycles économiques entre les différents Etats membres. Il en ressort de cette étude les Informations selon lesquelles, les renversements des cycles économiques au sein de chacun des pays étudiés sont identifiés à partir des séries temporelles macroéconomiques multi variées ; l’auteur utilise à la fois les procédures de datation paramétriques et non-paramétriques.

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