Global Journal of Management and Business Research, A: Administration and Management, Volume 22 Issue 5
de mettre en application, sur le marché ou à l’interne, des technologies nouvelles (produits, procédés de fabrication, système d’information et de communication ou système de gestion et de contrôle) afin d’améliorer constamment l’adaptabilité et la compétitivité de l’entreprise qui demeure en contact étroit avec le marché mondial. L’analyse évolutionniste de l’innovation L’analyse évolutionniste consiste à voir l’innovation comme un processus (Freeman, 1991), mais l’analyse économique orthodoxe ne s’intéresse précisément pas au processus et sur ce plan voit plutôt l’innovation ou le changement technologique comme une « boîte noire » (cf. Rosenberg). Les évolutionnistes, au contraire, mettent l’accent sur le processus même de l’innovation, considérant que c’est le cœur de la dynamique technologique et de la dynamique économique globale, par son effet sur les phénomènes de croissance et crises notamment. Pour un autre auteur évolutionniste, Dosi (1988), l’innovation est un processus de résolution de problèmes. Chez les évolutionnistes par contre, ces deux lieux (PME et grandes entreprises) ne se succèdent pas nécessairement dans le temps, mais peuvent au contraire coexister. Cela nous semble correspondre à la réalité actuelle où, selon les secteurs et selon le degré de maturité du secteur enquestion, ce sont les PME ou les grandes entreprises qui dominent le processus d’innovation. a. Innovation au cœur du développement de l’organisation Que l’innovation soit étudiée du point de vue l’entreprise, l’innovation au travers de la compétence est un sujet récurrent en matière de développement de l’organisation. Bien qu’il existe des innovations qui résultent de l’éducation, de formation et des séminaires d’apprentissage. Dans un marché rude et en perpétuel changement, la vocation première d’une entreprise ne se limite plus à obtenir un avantage concurrentiel éphémère mais à réaliser un avantage concurrentiel sur le long terme permettant de s’adapter aux éventuelles mutations comme le pense Retour D. et Krohmer C. (2006). A cet effet, on ne peut pas parler d’avantage concurrentiel en se référant aux seules compétences des individus mais il faut faire aussi appel aux compétences organisationnelles et stratégiques. (Tywoniak,2005) d’où l’importante que revêt cette notion de compétence stratégique au centre de l’avantage concurrentiel pris ici comme une innovation permanente. Celles-ci sont définis comme étant le résultat d’apprentissage collectif par lequel les ressources et les savoir-faire sontutilisées et combinées au sein de l’entreprise pour créer une innovation (Prahalad et Hamel, 1990). Dès lors la performance réside dans ses capacités à coordonner et combiner ses ressources et ses compétences et donc dans ses b. Innovation: transition des competences organisationnelles vers les competences stratégiques L’entreprise reste le lieu d’apprentissage pour des fins d’innovation, ceci par l’intermédiaire d’un processus d’apprentissage. Afin que l’entreprise puisse développer un avantage concurrentiel durable, il ne faut pas qu’elle se contente uniquement d’étudier les seules compétences organisationnelles de l’entreprise mais il faut élargir l’analyse vers des compétences dite stratégiques. Une innovation durable s’appuie alors sur la disposition de l’entreprise de ressources et de compétences que les entreprises concurrentes ne détiendraient pas encore. Les compétences organisationnelles doivent être en adéquation au sein de l’entreprise, et conduisent à des compétences stratégiques,source de création de valeur et d’avantage concurrentiel qui seront maintenu dans le futur. L’apprentissage individuel est une nécessité de l’organisation puisque le gestionnaire appartient à une structure plus grande,dans laquelle ilpartage et développe son savoir et son savoir-faire avec d’autres personnes au sein et hors de l’entreprise. Selon Koenig (1994), l’apprentissage organisationnel peut être appréhendé comme « un phénomène collectif d’acquisition et d’élaboration des connaissances qui, plus ou moins profondément, plus ou moins durablement, modifie la gestion des situations et les situations elles-mêmes ». L’apprentissage mène donc à la création des compétences clés au sein d’une organisation ceci passant par la coordination des savoirs, des savoirs- faire et des comportements des individus au niveau de l’organisation et donc à être plus performante sur un marché en perpétuel évolution. c. Effets des comportements informationnels à l’innovations au sein des organisations Quelques économistes travaillant sur l’information, et en particulier Herbert Simon (1955), ont souligné que les entrepreneurs ont tendance à maintenir les comportements qu’ils jugent satisfaisantes, ou des pratiques établies, à moins qu’ils ne se sentent menacés par des évènements extérieurs et ce, précisément en raison des difficultés à obtenir des informations pertinentes et des coûts importants liés au traitement de ces informations. Ainsi, le processus d’innovation met de manière évidente, le jeu des connaissances, des savoirs, des compétences, des savoir-faire, des capacités et aptitudes (Winter, 1987) d’où la proposition générale de ce travail de recherche: plus les comportements informationnels des managers sont importants, plus ceux-ci contribuent à créer une innovation de produit au sein des PMI agro-alimentaires. La reconnaissance d’un besoin informationnel ouvre la modélisation du processus du comportement Informational Behaviors and Innovation in SMEs: An Application to the Cameroonian Agri-Food Sector 21 Global Journal of Management and Business Research Volume XXII Issue V Version I Year 2022 ( ) A © 2022 Global Journals aptitudes mises en place pour développer l’innovation (Alcouffe & Kammoun, 2000).
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