Global Journal of Management and Business Research, B: Economics and Commerce, Volume 23 Issue 1

Original Sin and Natural Cover in CEMAC Area 29 Global Journal of Management and Business Research Volume XXIII Issue I Version I Year 2023 ( ) B © 2023 Global Journals Author α σ ρ: Doctorant au Laboratoire d’Economie Appliquée (L.E.A) de l’Université Omar Bongo (Libreville/Gabon). e-mails: mscottregifere@gmail.com , richelmy.85@gmail.com christinnach8@gmail.com Abstract - The purpose of this article is to see whether export gains are likely to neutralize, even partially, the effect of the valuation of US dollar-denominateddebt in the EMCCA area. The aim is therefore to verify the effectiveness of the natural hedge. Taking the period 1995-2019, we use an empirical method 5based on the heterogeneous dynamic panel estimator with common-correlated effects. We find that the natural hedgeis inefficient, i.e., the export gains from nominal exchange rate changes do not cover the original sin valuation effect of these same changes. The results of our estimates call for a rethinking of the integration of EMCCA countries into world trade, given that an integration based on the development of large-scale exports is a sine qua non for the effectiveness of natural hedging. Keywords: exchange rate, foreign currency debt, natural hedge, original sin, trade . I. I ntroduction ’hypothèse du péché originel, déjà utilisée pour expliquer l’émergence des crises financières de troisième génération (Eichengreen et Hausmann, 1999; Krugman, 2001) sous l’angle des effets bilans, est souvent reprispour analyser les fragilités financières auxquelles font face les pays émergents et en développement (Borio et al., 2004; Eichengreen et al., 2005, 2007; Bordo et al., 2020). Le péché originel, est principalement appréhendé, dans la littérature, comme l’incapacité des pays en développement à pouvoir libeller leurs emprunts dans leurs monnaies (Eichengreen et Hausmann, 1999 ; Haussman et Panizza, 2011) 1 Il faut noter, toutefois, que la présente définition n’est que le résultat des nombreuses mutations financières, puisqu’initialement ce phénomène distingue deux dimensions, la dimension inter n ationale (l’incapacité des pays à s’endetter sur le plan externe dans leur propre monnaie), d’une part, et la dimension domestique(l’incapacité d’un pays à s’endetter sur le plan local, à long terme, à taux fixe et en monnaie domestique) pour laquelle l’aspect temporel a été introduit . 2 1 Pour Eichengreen et al. (2007) et Haussmann et Panizza (2011), presque tous les pays sont affectés par ce phénomène de péché originel hormis les pays émetteurs des cinq plus grandes monnaies (le Dollar américain, la Livre Sterling, l’Euro, le Yen et le Franc suisse). 2 Cf. Prat (2007) et Haussman et Panizza (2011) pour des détails sur le sujet. (Prat, 2007). Ainsi, la prise en compte des effets négatifs d’un tel p hénomène, en terme de risque systémique, en général, de valorisation de la dette en cas de dépréciation de la monnaie domestique (Bordo et al., 2016, 2020) en particulier, a orienté les analyses sur les solutions adéquates pour en faire face. A cet effet, trois grandes voies ont émergé (Aizenman et Lee, 2005; Eichengreen et al., 2007; Haussman et al., 2011; McCauley et Chan, 2014), la première s’intéresse au développement des marchés financiers domestiques afin de se prémunir du risque de change lié à l’endettement en devise ( l’hypothèse de rédemption du péché originel ), la seconde voie, quant à elle, s’articule autour des stratégies de désendettement ( hypothèse d’abstinence ), tandis que la troisième voie traite de la couverture par les exportations ( couverture naturelle 3 II. R evue D e L a L ittérature ). Le présent article s’intéresse particulièrement à cette de rn ière. A cet égard, nous cherchons à savoir si les gains d’exportations issus d’une dépréciation de la monnaie domestique sont de nature à absorber, même partiellement, l’effet de réévaluation de la dette extérieure dû à cette même dépréciation dans le cadre des pays membre d’une union monétaire telle que la CEMAC. Le choix de cette zone tient globalement au fait qu’elle est composée d’un ensemble de petites économies ouvertes sur l’extérieur preneuses de prix et donc qui ne disposent pas d’un pouvoir de négociation dans le choix de la monnaie de libellé des exportations. Par ailleurs, la CEMAC ne disposent pas de marché financier domestique développé, ce qui rend d’autant plus pertinent l’étude du rôle de la couverture naturelle. Le reste de l’article est composé d’une revue de la littérature (section 2), d’une discussion autour du choix de la mesure du péché originel (section 3), de la méthodologie (section 4), de l’estimation et de l’interprétation des résultats (section 5) et enfin de la conclusion (section 6). Depuis le travail séminal d’Eichengreen et al. (1999), le péché originel constitue une préoccupation 3 Par couverture naturelle, il est entendu, la constitution d’un portefeuille de dette en parfaite adéquation avec la structure du commerce extérieur. Celle-ci présente l’avantage de son coût quasi nul. L Scott Régifère Mouandat α , Etendino Nkombe σ & Ndong Abessolo ρ

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