Global Journal of Management and Business Research, B: Economics and Commerce, Volume 23 Issue 1
Original Sin and Natural Cover in CEMAC Area 32 Global Journal of Management and Business Research Volume XXIII Issue I Version I Year 2023 ( ) B © 2023 Global Journals monnaie sur la totalité des titres internationaux émis par le pays i: OSIN1 i = 1 − Titres é mis par le pays i en monnaie i Titres é mis par le pays i (1) Par conséquent, plus le ratio tend vers 0 (l’indicateur tend vers 1) et plus le pays est soumis au péché originel, c’est à dire que la monnaie locale ne peut pas être utilisée comme la monnaie de libellé de la dette extérieure. Cet indicateur possède néanmoins quelques limites : d’une part, il fait référence uniquement à la dette sous forme de titres obligataires et néglige les autres types d’endettement (prêts bancaires) et d’autre part, il ne prend pas en compte les possibilités de couverture contre le risque de change par l’intermédiaire (l’utilisation) des swaps (Eichengreen, Haussman et Panizza, 2003) 7 Ces trois indicateurs sont construits comme suit: . Les insuffisances relatives au premier indicateur ont conduit les auteurs à proposer trois autres indicateurs du péché originel qui intègrent, bien que partiellement, les limites précédentes. 7 L’utilisation de données provenant de la BRI (Banque des Règlements Internationaux) implique que l’on comptabilise uniquement la dette des économies émergentes détenues par les banques reportant à la Banque des Règlements Internationaux. Autrement dit, les auteurs ne tiennent pas compte des engagements externes détenus par des organismes publics (dette multilatérale, bilatérale…) ni de la dette externe détenue par le secteur privé non financier. En outre, il faut considérer que les prêts bancaires non consentis dans les principales monnaies le sont dans la monnaie locale. Ces restrictions impliquent donc un biais lors du calcul des indicateurs de péché originel. INDEXA i = Titres + Pr ê ts bancaires consentis au pays i dans les principales monnaie Titres + Pr ê ts bancaires consentis par le pays i (2) OSIN3 i = Max �1 − � é é � , 0� (3) OSIN2 i = ( , 3 ) (4) Par définition, OSIN2i ≥ OSIN3i et empiriquement il semblerait qu’OSIN1i soit supérieur à OSIN2i. Ces indicateurs, et notamment OSIN3i ont été largement utilisés pour des études empiriques en ce qui concerne la capacité des économies émergentes à emprunter à l’étranger dans leur propre monnaie (Borio et Packer, 2004; Goldstein et Turner, 2004). En outre, d’autres auteurs ont développé d’autres indicateurs dans le but de quantifier le rapport dette en devises/dette totale. Ainsi, Burger et Warnock (2003) ont étendu la définition du péché originel aux marchés obligataires locaux tandis que Eichengreen et al., (2003, 2005) ne s’intéressaient qu’aux titres échangés à l’extérieur sur les marchés financiers internationaux. Les auteurs montrent en effet que le péché originel est une conséquence indirecte d’un manque de crédibilité (historique d’inflation, politiques macroéconomiques et institutions défaillantes) entraînant un faible développement des marchés locaux de dette et donc un biais en ce qui concerne dans le choix de la devise d’endettement. D’autres auteurs (Bordo et Meissner, 2005) ont proposé une classification différente du péché originel suivant un aspect historique en s’intéressant précisément aux emprunts extérieurs des pays libellés en devises ou portant une clause de garantie en or. L’aspect historique de ces études est intéressant dans la mesure où plusieurs faits marquants apparaissent très clairement : d’une part, au début du 20ème siècle, la place d’émission déterminait quasiment de manière systématique le libellé de la devise, d’autre part, le phénomène de péché originel est persistant dans le temps étant donné que l’accession d’une monnaie au statut de monnaie clé dépend historiquement des relations commerciales et de la place occupée par le pays en matière de commerce et de finance. Ces indicateurs de péché originel diffèrent de ceux proposés par EHP (2002, 2003, 2005) étant donné qu’au début du siècle aucune nation n’émettait des titres libellés dans des monnaies « exotiques » : la
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