Global Journal of Management and Business Research, B: Economics and Commerce, Volume 23 Issue 1
Original Sin and Natural Cover in CEMAC Area 38 Global Journal of Management and Business Research Volume XXIII Issue I Version I Year 2023 ( ) B © 2023 Global Journals Tableau 6: Résultats De L’estimation Variable expliquée : A_OSIN Variables Coefficients Statistiques Prob A_OSIN(-1) 0,257 2,33 0,020 A_EXPORT 0,240 0,65 0,517 INFL -0,790 -0,35 0,730 FINDEV 0,069 1,72 0,080 SOLVENCY -0,010 -2,29 0,022 R-squared: 0,18 R-square (MG): 0,97 F-stat: 6,52 Prob(F-stat): 0,00 Nombre d’observations: 120 Source: Auteur a Partir De Stata 16 La lecture du tableau 6 montre que le modèle est globalement significatif car la probabilité de Fisher est nulle (Prob (F) <0,05). De plus, il ressort que le péché originel est un phénomène persistant dans les pays membres de la CEMAC. En effet, on observe que la variables A_OSIN (-1) est positive et significative, exprimant l’idée qu’un accroissement de 5%, augmente le péché originel de la période courante de 25,7%. Par ailleurs, la variable A_EXPORT, qui représente l’effet expansionniste des exportations, n’a pas le signe attendu. Elle est par contre positive mais non significative, ce qui montre que les gains d’exportations liés aux variations du taux de change nominal ne couvrent pas l’effet de valorisation du péché originel résultant de ces mêmes variations. Un tel résultat permet de voir que la couverture naturelle n’est pas efficace en zone CEMAC. Le variable INFLn’explique pas le péché originel dans la zone, puisque sa probabilité estsupérieure à 1%, 5% et 10%. Ainsi, l’inflation n’est pas de nature à affecter l’évolution du péché orig ine l dans la CEMAC. La variable FINDEV est, quant à elle, positive et significative. Le niveau de développement est une explication de la présence du péché originel dans la CEMAC. Toutefois, cette explication est très marginale (6,9%) à un niveau de risque de 10%. Ceci est cohérent puisqu’il s’agit d’une zone composée d’un ensemble de petites économies pauvres possédant un marché financier domestique embryonnaire, même si quelques évolutions sont observées depuis 2010 (Magnan-Marionnet, 2016). Enfin, la solvabilité des gouvernements contribuent à réduire le péché originel, même si cette réduction n’est que de l’ordre de 1% lorsque la variable SOLVENCY augmente de 5%. c) L’interprétation Des Résultats Les résultats de nos estimations ont montré l’inefficacité de la couverture naturelle en zone CEMAC. Un tel résultat pourrait globalement s’expliquer par la persistance des déficits du compte de transactions courantes. En effet, une adéquation parfaite entre la composition en devise de la dette et celle du commerce extérieur est une condition nécessaire à l’efficacité de la couverture nature. L’explication tient au fait que, dans cette situation, les effets des fluctuations du taux de change en termes de valorisation de la dette en devises sont susceptibles d’être neutralisés par les gains ultérieurs d’exportations issus de ces mêmes fluctuations, au moins en moitié, permettant ainsi d’éviter les crises de la dette (Fujii, 2016). Or, la lecture des résultats (tableau 6) montre que dans la CEMAC, cette situation ne se vérifie pas. La valorisation de la dette libellée en dollar US n’est pas compensée par les gains d’exportation. Ce résultat pourrait être expliqué par le fait que les pays membres de cette zone sont des importateurs nets. Les exportations ne sont alors pas suffisantes pour réduire la vulnérabilité aux fluctuations du taux de change nominal. Lafigure 2 suivante montre l’évolution du solde commercial des pays de l’échantillon entre 2001 et 2019.
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