Global Journal of Management and Business Research, C: Finance, Volume 22 Issue 4
question de recherche qui guidera ce travail est la suivante: Quels sont les facteurs endogènes majeurs qui influenceraient positivement la performance financière des femmes entrepreneures camerounaises. II. R evue de la L ittérature Les travaux sur la performance des femmes entrepreneures prennent généralement deux directions. La première regroupe les études visant à identifier les facteurs explicatifs de la performance et la deuxième regroupe les études remettant en cause les mesures de performance utilisées. a) Les études qui cherchent à identifier les facteurs de performance Les travaux de Gartner (1985) sont les plus anciens. Gartner classe les facteurs en cinq dimensions. Il s’agit: de la dimension organisation, de la dimension individu, de la dimension processus, dimension environnement et dimension performance. La dimension organisation est constituée de l’aspect stratégique (pas d’études du fait de la petite taille), des caractéristiques de l’organisation (âge de l’entreprise, taille, domaine d’activité), des objectifs organisationnels (Chiffre d’affaires, profits, création d’emploi) et de la structure de l’entreprise (pas d’études du fait de la petite taille). La dimension individu est composée des caractéristiques démographiques et psychologiques des entrepreneurs. Les variables dites démographiques peuvent se résumer à l’âge, le niveau de scolarité, l’expérience, les antécédents familiaux, le statut marital, le rang familial, le sexe et les motifs pour se lancer en affaires. Quant aux caractéristiques psychologiques, elles représentent les traits de personnalité (attitudes et valeurs) associés au fait d’être entrepreneur et sont généralement considérées comme fixes et non évolutives. La dimension processus comprend les sous- dimensions suivantes: le style de management (incluant les pratiques de gestion), l’accès à l’information et les problèmes d’ordres général rencontrés par les femmes entrepreneures dans la gestion de leur entreprise (lien travail-famille et problèmes de financement). La dimension environnement est celle qui compte le moins de recherche dans l’étude des femmes en affaires. Le peu de recherches répertoriées sur ce sujet se sont concentrées essentiellement sur la discrimination des institutions financières vis-à-vis des femmes entrepreneures. A ce sujet, le rapport d’un comité national américain sur la PME (1988) relève que les femmes font face à des barrières additionnelles lorsqu’elles approchent les institutions financières pour du crédit. Selon les conclusions de ce rapport, plusieurs femmes pourtant bien préparées pour entrer en affaires se voyaient traitée de la même façon quelque soient la taille ou le degré de sophistication de l’entreprise. A ce sujet, le rapport cite que 68% de femmes interrogées croyaient avoir été l’objet de discrimination lors de demandes de prêts et 29% de celles ayant obtenu un financement croyaient que ces termes de l’entente étaient discriminatoires. D’autres recherches témoignent de ce traitement discriminatoire infligé aux femmes (Belcourt et al. 1991; Goffee et Scase, 1983; Hisrich et Brush, 1984; Humphreys et McClung, 1981; Stevenson, 1986). Certains autres résultats sans être contradictoires, offrent moins de preuve quant à cette discrimination envers les femmes. Ainsi les recherches menées par Buttner et Rosen (1988), Buttner et Rosen (1989), Riding et Swift (1990) ont ressorti ce qui suit: - Les institutions financières perçoivent les femmes en affaires comme ayant moins de chance de réussir que les hommes - Aucune différence n’a été signalée par les préteurs quant à la qualité des plans d’affaires présentés par les entrepreneurs des deux sexes. - Les conditions financières stipulées lors des emprunts étaient les mêmes pour les hommes et les femmes. L’ensemble des problèmes soulevés dans les dimensions processus et environnement décrit bien la situation difficile à laquelle les femmes entrepreneures font face quotidiennement dans la conduite de leur entreprise. Bien que les hommes affrontent également ces problèmes, les femmes entrepreneures sont souvent plus concernées et affectées par certains de ceux-ci (ex. contraintes familiales, accès à l’information et au financement). La performance dans l’entreprise est souvent associée aux résultats financiers (Cragg et King, 1988; Naffziger et al. 1984). Cependant Keats et Bracker (1988) font remarquer qu’il existe très peu d’uniformité quant à la définition de la performance financière et que celle-ci tend à varier d’une étude à l’autre. A ce sujet, Fisher et al. (1993) ont identifié les mesures de performance financière les plus couramment utilisées dans la littérature. On peut citer: l’âge, mesuré par le nombre d’année d’existence, la croissance qui consiste à mesurer sur une certaine période de temps, le changement survenu (ex. augmentation du chiffre d’affaires depuis les 2 dernières années), la marge bénéficiaire, le bénéfice par employé et les ventes par employé, le rendement représenté par le bénéfice net par actionnaire et le rendement sur le capital investi (ROI). Contrairement au modèle de Gartner (1985) qui présente des facteurs de performance classiques, le modèle de Barney (1991) suggère que les différences de performance des entreprises peuvent être davantage expliquées par des différences d’actifs corporels et de ressources qu’elles englobent, plutôt que par des différences dans la structure de l’industrie. Le modèle de Lerner &Almor (2002) s’appuie sur ce modèle et Entrepreneuriat Feminin Au Cameroun: A La Recherche Des Facteurs Exogenes De La Performance Financiere 13 Global Journal of Management and Business Research Volume XXII Issue IV Version I Year 2022 ( ) C © 2022 Global Journals
RkJQdWJsaXNoZXIy NTg4NDg=